lundi 7 février 2011
L'inspecteur Harry (Siegel, 1971)
Dans la série classiques à la dérive, "L'inspecteur Harry" a déjà coulé depuis belle lurette: mise en scène vieillotte, répliques caricaturales finalement pas cultes pour un sou, scénario invraisemblable, jeu d'acteur au mieux correct et souvent sur-joué, bande-son kitsch et datée, il ne reste pas grand chose à sauver. Peut-être juste la peinture d'une ville de San Francisco sombre et menaçante assez réussie. Quant au scandale accompagnant la sortie du film, il semble bien vain et dérisoire alors que "Les chiens de paille" sortait le même jour et "Orange mécanique" deux semaines plus tôt. Deux œuvres autrement plus réussies, plus subversives et plus marquantes.
Garde à vue (Miller, 1981)
Huis-clos sobre et sans artifices, "Garde à vue" vit par ses dialogues signés Audiard. Répliques cultes et touches d'humour bienvenues, on ne s'ennuie pas une seconde durant cette garde à vue, qui au-delà de l'aspect policier instaure une atmosphère de film noir de plus en plus glaciale. Les excellents acteurs et le contexte de polar atypique sans action au sens classique en font un classique du huis-clos à découvrir absolument.
dimanche 6 février 2011
Bad Lieutnant (Herzog, 2008)
Du film de Ferrara, Herzog reprend le personnage du flic pourri, la drogue et le sexe, s'éloignant pour le reste du scénario original et y ajoutant sa mise en scène moins tape à l'œil, plus classique malgré quelques séquences illuminées. En résulte un polar efficace et sombre, inexorable descente aux enfers, malgré un pseudo-happy-end finalement au-delà de toute morale, interlude faussement naïf soulignant la décadence de l'institution policière. Avant que l'on ne replonge dans celle dans un homme.
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