dimanche 23 janvier 2011

Gosford Park (Altman, 2001)

Peinture anthropologique de l'aristocratie anglaise des années 30, "Gosford Park" se révèle d'abord par son tourbillon de personnages et de micro-évènements, jusqu'à presque s'y égarer. Mais heureusement, même perdu dans en premier temps, on prend du plaisir à contempler ce microcosme superbement mis en scène. Le plaisir n'en est que plus grand lorsque l'on commence à entrer dans ce monde d'intrigues et de règles strictes et absurdes; lesquelles régissent en parallèle également l'univers des domestiques, finalement quasi-calqué sur celui des maîtres, hiérarchisé et impitoyable également. Malgré une certaine surenchère dans le haut-en-couleur des personnages, Altman réussit à poser un regard subtil, constitué de courtes esquisses, se posant en observateur se baladant sans répit dans ce huis-clos aux décors grandioses. Mais c'est aussi ce même regard "universel", qui ne se concentre pas ou peu sur certains personnages plus que d'autres, qui limite l'intrigue policière, nous laissant un peu sur notre faim. Mais qu'importe, celle-ci n'est finalement qu'un prétexte permettant à Altman de mieux dresser son tableau, fort réussi au demeurant.

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