lundi 8 août 2011
A Swedish Love Story (Roy Andersson, 1969)
Roy Andersson n’est pas un cinéaste optimiste. Son premier long-métrage, bien que loin du cynisme et du désespoir de ses deux dernières œuvres ("Chansons du deuxième étage", "Nous les vivants") ne déroge pas à la règle : si l’histoire d’amour adolescent entre les deux personnages principaux frôle parfois la mièvrerie, ce n’est que pour accentuer la décomposition et la froideur du monde adulte environnant. Îlot de simplicité et de pureté au milieu de familles où ne cohabitent que des étrangers, la relation amoureuse entre ces deux enfants de 15 ans n’en est que d’autant plus vouée à l’échec au regard du désespoir voisin de la vie d’adulte qui les attend. Et même si rien n’est dit, le développement peut paraître inéluctable. Malgré quelques longueurs et un côté austère omniprésent, "A Swedish Love Story" sonne souvent très juste et se regarde comme un beau film de vacances aux relents désespérés.
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