dimanche 7 août 2011
White Lightnin' (Dominic Murphy, 2009)
Débutant par une plongée dans une Amérique profonde bercée par la country et les armes à feu, White Lightning’ se transforme peu à peu en introspection hallucinée et sordide. On découvre l’enfance de Jesco White, danseur doué et toxicomane, plouc violent et psychopathe, élevé dans un patelin glauque de la Virginie Occidentale. Certes insistante et formelle, la réalisation est cependant d’une efficacité imparable : voix-off introspective, séquences entrecoupées de plans noirs comme autant de blackouts du cerveau, esthétique située quelque part entre les premiers films Dogma de Lars von Trier et les hallucinations cauchemardesques du « Pi » d’Arenofsky, bande-son omniprésente qui vire peu à peu au cauchemardesque… Mais les effets de mise en scène s’estompent peu à peu, tant on est asphyxié, happé par l’essence même du film, cette descente aux enfers insoutenable et christique sur fond de rédemption sanguinolente flirtant avec le gore. Et comme le personnage principal, on finit rongé par le mal, achevé par cette tragédie prophétique et sordide aux relents gothiques qui se révèle être l’un des plus gros chocs cinématographiques de ces dernières années.
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