jeudi 5 janvier 2012
Exit le fantôme (Philip Roth)
Dans la continuité de ses derniers livres (« Un homme », « La bête qui meurt »), « Exit le fantôme » se révèle être une sorte de fourre-tout pour Philip Roth qui y aborde à la fois ces thématiques habituelles (société bourgeoise juive-américaine, relations amoureuses, satire sociale), mais aussi ses démons plus récents (affres de la vieillesse, maladie, décrépitude du corps). Malgré un style fluide, l‘écriture du romancier américain peine à atteindre la force acerbe et la subtile intelligence caractérisant ses meilleures œuvres. La faute non tant à la richesse et à la variété des thèmes abordés, mais plutôt à une plume certes toujours agréable, mais moins virtuose qu’à l’accoutumée. La révolte face au vieillissement est un combat perdu d’avance, et le désespoir palpable accompagnant la lecture nous renvoie à la véracité de la réalité : vieillissant et sans illusions, semblable à son alter-ego romanesque, Philip Roth se réfugie dans ce qui lui reste, l’écriture… Et cet humour désabusé qui (lui) permet de survivre…
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