mardi 2 mars 2010
Sourires d'une nuit d'été (Bergman, 1955)
"Sourires d'une nuit d'été" surprend dès le générique en annonçant crânement son genre, la "comédie romantique". Plutôt saugrenu pour un Bergman... Et c'est donc sur le ton d'un vaudeville subtil et intelligent que le récit prend forme, s'intéressant aux tourbillons amoureux et (ou) libertins d'un microcosme de bourgeois. Entre quelques répliques acerbes et cyniques et un questionnement habile sur la façon d'être en amour, l'émotion perce au détour des scènes dévoilant l'intimité des couples qui se forment. Réflexion sur l'amour, la jalousie, l'impossibilité de vivre son amour, "Sourires d'une nuit d'été" s'accapare la légèreté et l'humour des comédies romantiques en y ajoutant une profondeur inhabituelle, une intelligence toute "bergmanienne" et un vague désespoir latent qui enrobe cette œuvre.
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Ce qui surprenant chez Bergman, c'est cette facilité qu'il a à s'épanouir dans tous les styles: Vaudeville (Sourires d'une nuit d'été), Drame ( Cris et chuchotements), suspens (l'heure du loup)...
RépondreSupprimerIngmar Bergman est un peu le Dostoïevski du cinéma, tant il sonde l'âme de ses personnages.
c'est par ailleurs la force de ce réalisateur qui voulait élever le 7ème art à la hauteur de la littérature.